bases provinces

Air France va devoir traiter ses hôtesses et stewards de province comme ceux de Paris.C'est ce qu'a décidé le tribunal de grande instance de Bobigny... Ils étaient rattachés à des bases de province. Et de ce fait, ils devaient être plus flexibles tout en étant moins rémunérés que leurs collègues parisiens. Mais ça, c’était avant. 

Hier, mardi 19 novembre, s’est déroulé une nouvelle réunion de négociation concernant les Bases Province. Pour mémoire, Le SNPNC et l’UNSA ont gagné le procès qui force aujourd’hui l’entreprise à trouver un accord réglant les conditions d’utilisation des PNC basés province, la note de Direction étant illégale.

A l’issue de la première réunion Bases Province le mercredi 13 novembre, Air France annonce programmer des réunions mais refuse d’entendre nos demandes. Le fond du problème reste que les bases ne reposent pas sur un projet industriel sérieux et viable.

Projet économique bâclé, note de service frauduleusement modifiée, PNC de NCE MRS et TLS ni plus ni moins escroqués financièrement : les bases Province sont un gigantesque fiasco qui vient de connaître un nouveau rebondissement. L’arrêt du 14 octobre 2013 de la Cour d’appel de Paris interdit l’application  de la note de direction « Bases de Province » aux PNC  de NCE, MRS et TLS.

En début d’année, la presse révélait qu’au titre de 2012, la perte d’exploitation des bases province dépassait allègrement les 100 millions et que, pour 2013, la Direction tablait encore sur une perte de 70 à 80 millions d'euros…

Début septembre 2010, c’est, par presse interposée que nous apprenions l’existence d’un projet, baptisé en interne "Air France Express" visant à mettre en place une structure low cost pour le segment court et moyen-courrier avec l'implantation de bases dans le sud du pays afin de contrer la concurrence des compagnies à bas coûts. A l’époque, selon la Direction, le marché moyen-courrier augmentait en moyenne de 4 à 5% l’an, mais l’activité des compagnies historiques stagnait, voire régressait.